Graphorrhée? Graphomanie? Graphophilie?

Graphorrhée ? Graphomanie ? Graphophilie?

Si tu es en train de lire cet article, c’est que le mot graphorrhée t’a interpelé. Sa définition a de quoi effrayer. En psychiatrie, il s’agit d’une impulsion maladive poussant à écrire continuellement sur n’importe quel support en mode « exaltation ». Par extension, c’est la production écrite générée par ces délires maniaques.

Je préfère l’utiliser dans une acception plus atténuée, comme le pendant pour l’écriture du mot « logorrhée ». Ce dernier est entré dans nos usages non pas en tant que terme associé à une maladie mentale, mais juste pour caractériser un flux de paroles ininterrompu. Alors la graphorrhée pourrait être simplement, ce flux qui jaillit du stylo ou du clavier comme un joli fleuve parfois tumultueux.

La graphomanie, c’est pas beaucoup mieux mais en moins pire : c’est juste le besoin maladif d’écrire. Si tu fréquentes ce site, c’est sans doute pour deux raisons : tu es toi-même graphomane et rêves d’en rencontrer d’autres, tu es curieux de voir ce que sont des graphomanes et tu vas faire de l’entomologie (hum…)

Selon les psychiatres, la graphomanie peut dégénérer en graphorrhée. Ouille.

Mais si tu aimes juste écrire, comme ça pour le plaisir, pour te détendre, tu peux te qualifier de graphophile, du grec γράφω (graphos), « j’écris » et φίλος (philos) « qui aime ».

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